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Visibility

Lesbian Visibility Day has been part of Montreal’s activist landscape for over 40 years—discover its powerful history here!

The complete archives of the Journées d’Inter-Actions Lesbiennes (1982–1992) are preserved at the Archives lesbiennes du Québec, and we extend our deepest thanks to them for making this essential work of memory possible.

For information on Lesbian Visibility Day after 2005, we are grateful to the Centre de solidarité lesbienne, GRIS-Montréal, Fugues magazine, the Archives gaies du Québec, and Interligne for their valuable contributions to preserving and sharing our collective lesbian history.

Please note that this timeline is only offered in French for the time being.

27 mars 1982

 Affiche de la Journée d’action et de sensibilisation lesbienne, 27 mars 1982.

En mai 1981, a lieu à Vancouver la Bi-National Lesbian Conference, organisée par le regroupement Lesbian Organization of Toronto (LOOT) et plusieurs autres membres du comité organisateur de la Journée internationale des droits des femmes de Toronto. Parmi les résolutions votées dans le cadre de cette conférence, deux seront essentiels à la constitution de la Journée de visibilité lesbienne : la première étant de dédier la date du 27 mars 1982 à une journée commune d’action et de sensibilisation lesbienne à travers le Canada et la seconde, de consacrer le premier samedi d’octobre de chaque année à l’organisation d’une journée de solidarité et d’échanges entre lesbiennes.

C’est donc dans les villes canadiennes de Vancouver, Calgary, Montréal et Toronto que se tient, le 27 mars 1982, une journée d’action et de sensibilisation lesbienne. À Montréal, l’organisation de cette journée a lieu aux ateliers d’éducation populaire de la rue Boucher sous le thème « Lesbiennes et solidaires ». Le regroupement Amazones d’hier, lesbiennes d’aujourd’hui (AHLA) profitera d’ailleurs de cet événement pour y lancer sa revue éponyme. On comptera, durant cette journée, près de 150 lesbiennes participant à divers ateliers et activités, puis près de 250 pour la danse de clôture. Cette journée sera également l’occasion pour les lesbiennes montréalaises de débattre de l’organisation de la rencontre du premier samedi d’octobre, c’est-à-dire la « première » Journée ‘’officielle’’ de visibilité lesbienne, alors appelée la Journée d’Inter-Actions Lesbiennes.

2 octobre 1982

Cahier de programmation de la Journée d'Inter-Actions Lesbiennes, 2 octobre 1982. Courtoisie des Archives lesbiennes du Québec.

Fidèle à la résolution prise en 1981, soit celle de tenir une Journée de visibilité lesbienne le premier samedi d’octobre suivant, l’association Les Biennes du Québec, constituée en septembre de la même année, se charge d’organiser l’événement en moins de six semaines. La première Journée de visibilité lesbienne officielle se tient donc le 2 octobre 1982 au Y des femmes (YWCA) sur le boulevard Dorchester (aujourd’hui René-Lévesque) sous le thème « Lesbiennes visibles l’une à l’autre », en hommage à l’ouvrage du même nom publié par Ariane Brunet aux Éditions des deux goudous en 1978. Ce sera donc deux événements lesbiens qui se succéderont en moins d’une année !

Cette journée est également l’occasion pour les organisations lesbiennes de se faire connaître à l’intérieur d’une Foire de visibilité : « riche en couleurs, idées, émotions, imaginations, services, invitations et informations [née] de cette volonté d’être présentes l’une à l’autre ». Cette foire est d’ailleurs marquée par le lancement de la mensuelle lesbienne Ça s’attrape !!

Enfin, le besoin de l’événement d’octobre 1982 se confirme par la présence de 650 lesbiennes. Ce grand engouement assurera le déroulement d’une seconde édition pour le premier samedi d’octobre de l’année suivante. Le coup d’envoi des Journées d’Inter-Actions Lesbiennes était maintenant donné; une histoire venait de commencer à s’écrire…

« Le simple fait que cette journée ait eu lieu crée un précédent [… C’]est la conséquence de la poursuite de la Journée du 27 mars 1982, elle-même issue de la conférence nationale des lesbiennes à Vancouver en mai 1981. Ce phénomène de continuité ne s’était jamais produit ici au Québec en ce qui concerne les lesbiennes. Deux rencontres en un an, mais on se gâte !!! »
Reina Ha-Milton
Histoire de la Journée d’Inter-Actions d’octobre 1982, tiré du cahier de la programmation de la Journée d’Inter-Actions Lesbiennes, octobre 1987.

1er octobre 1983

Tract de la Journée d'Inter-Actions Lesbiennes, 1er octobre 1983. Courtoisie des Archives lesbiennes du Québec.

En 1983, un contingent de lesbiennes sera d’ailleurs formé pour la Journée internationale des droits des femmes, reprenant fièrement l’appellation « Lesbiennes visibles l’une à l’autre », en clin d’œil à la thématique de la première édition officielle de la Journée d’Inter-Actions Lesbiennes.

La seconde édition officielle se déroulera le 1er octobre 1983, au Cégep de Maisonneuve sous le thème « Lesbiennes visibles l’une à l’autre, en recherche d’harmonie… ». Constatant la réussite, mais surtout le jaillissement d’organisations de lesbiennes depuis la première Journée d’Inter-Actions d’octobre 1982, la thématique de 1983 visait à trouver une harmonie entre les regroupements émergents de divers horizons.

« (...) C’était difficile de trouver un thème. Ce qu’on voulait, c’était rejoindre le plus de lesbiennes possible, mettre l’accent sur la visibilité. […] Il y avait aussi cette année-là de plus en plus un sentiment de communauté, des services par et pour des lesbiennes […] dû en partie à la Journée de Visibilité 82, qui a fait en sorte que toute l’année il y avait eu de plus en plus d’activités : deux bars venaient d’ouvrir, il y avait eu la soirée d’improvisation tous les mercredis, il y avait la chorale, il y avait beaucoup de groupes qui avaient commencé pour les lesbiennes. (...) on a essayé de rejoindre toutes les lesbiennes, de les mettre ensemble (...) pour qu’elles puissent se connaître et être fières d’être lesbiennes. »
Katherine Zmetana
Entrevue avec Katherine Zmetana par Marie-Michèle Cholette sur la Journée d’Inter-Actions Lesbiennes d’octobre 1983.

6 octobre 1984

Cahier de programmation de la Journée d'Inter-Actions Lesbiennes 1984, par Diane DesRosiers. Courtoisie des Archives lesbiennes du Québec.

En 1984, la thématique retenue est « Visibles pour se rejoindre », au Cégep de Maisonneuve. Selon un article du journal Dimanche-Matin, daté du 7 octobre 1984, 600 femmes auraient été comptées durant cette édition. Le slogan retenu était :

« VISIBLES pour se rencontrer, se connaître, pour partager nos préoccupations sociales, familiales, sexuelles, spirituelles… Pour SORTIR des ateliers enrichies, fières de faire partie de cette minorité qui se respecte et être heureuse dans notre lesbianisme… POUR SE REJOINDRE, pour être bien avec soi-même, avec les autres, entre nous … C’EST NOTRE JOURNÉE ! SOYONS VISIBLES POUR [NOUS] REJOINDRE ! »

5 octobre 1985

Identification visuelle de la Journée d’Inter-Actions Lesbiennes 1985, par Martine Fourcand et Lise Nantel. Courtoisie des Archives lesbiennes du Québec.

 En 1985, la Journée est signée sous la thématique « Créer la perspective » à l’École Gilford[1], endroit d’une importance historique pour la culture lesbienne où se regroupaient autrefois plusieurs organisations : la chorale lesbienne, le collectif Arts et Gestes, le Salon des Tribades (devenu par la suite Les Tribades) et Traces (aujourd’hui les Archives Lesbiennes du Québec). 

En fait, l’École Gilford était une ancienne école primaire, louée à l’été 1984 et utilisée comme espace communautaire par des groupes lesbiens. L’École Gilford se nommait en fait l’École De Lorimier. On peut penser que la communauté lesbienne lui avait donné le nom d’« École Gilford » à cause de sa situation géographique, le bâtiment étant situé au 2025 rue Gilford.

Cet établissement sera d’ailleurs le lieu de prédilection pour l’organisation des futures Journées d’Inter-Actions Lesbiennes jusqu’à sa fermeture en 1993. Celle-ci portera un coup dur pour la communauté lesbienne montréalaise, privant par le fait même les femmes d’un lieu significatif d’appartenance en dehors des bars.

3 octobre 1986

Identification visuelle de la Journée d'Inter-Actions Lesbiennes, 1985, Martine Fourcand et Lise Nantel. Courtoisie des Archives lesbiennes du Québec.

L’édition de 1986 s’organise autour d’une reprise de la précédente thématique : « Créer la perspective II ». Toujours dans le but de tisser des liens entre les groupes de lesbiennes ayant émergé depuis le début des Journées d’Inter-Actions, un répertoire contenant les coordonnées et ressources offertes par 24 groupes lesbiens sera concocté par Marie-Michèle Cholette sous le nom Let’s spin a web! / Tissons un réseau !

Cette édition est d’autant plus marquante puisqu’une plénière s’interrogeant sur le désir de créer un réseau de lesbiennes sera au centre des préoccupations de la journée. Notons que les plénières étaient au programme de presque toutes les dernières éditions, mais qu’elles portaient surtout en de « micros débats » sur les orientations des futures Journées d’Inter-Actions. Certes, en 1986, la plénière avait une question bien précise à poser à sa communauté : « Vers une association de lesbiennes ou pas ? » Selon les comptes-rendus de l’époque, le débat persistait surtout à définir conceptuellement la différence entre un réseau et une association; par ailleurs, les divergences d’opinions et les désaccords causeront l’inachèvement du projet, malgré l’ambition d’un Congrès de fondation prévu pour le 2 octobre 1988.

« Suite à la discussion en plénière au sujet d’un projet d’association de lesbiennes lors de la Journée d’Inter-Actions du 4 octobre 1986, un groupe de travail s’est mis sur pied, composé d’environ 25 lesbiennes (...). Suite à des désaccords internes, il n’a pu poursuivre sa démarche et s’entendre sur un projet d’association; c’est pourquoi il s’est dissous le 19 mai 1987. Comme le groupe ne s’est pas entendu sur une analyse des événements et des désaccords qui ont suivi, cela rend impossible la production d’un bilan collectif unique de la démarche au groupe. Le 25 octobre 1987, 11 membres du groupe initial se sont rencontrés et ont décidé d’émettre un communiqué pour mettre un terme officiel à l’existence de ce groupe. »
Bilan de la Journée d’Inter-Actions Lesbiennes, octobre 1987.

2-3 octobre 1987

Cahier de programmation de la Journée d’Inter-Actions Lesbiennes 1987, par Deborah Ruff et Anne Charbonneau.

En 1987, c’est sous le thème « Mouvement des lesbiennes au Québec : passé, présent, futur » que se déroule la sixième édition de la Journée d’Inter-Actions Lesbiennes.

Cette thématique est choisie pour traduire le désir des organisatrices de découvrir et de revivre l’histoire lesbienne, afin de permettre la prise d’une réflexion sur le présent, pour ensuite se donner le pouvoir de coordonner ses actions futures. C’est donc avec l’idée d’un retour en arrière que l’on tentait de se propulser vers l’avant :

« Ce retour en arrière est également nécessaire parce qu’il nous permet de centrer notre/nos réflexion/s sur le présent et de déclencher une action vers un futur. En fait, cette histoire est pour nous, le processus de la construction d’un pont, bâti entre notre passé et notre avenir. De façon générale, ce pont servirait à relier : nos différents types d’interactions, nos communications, nos désaccords, nos souhaits éventuels (…) »
Cahier de programmation de la Journée d'Inter-Actions Lesbiennes, octobre 1987.

30 septembre et 1er octobre 1988

Dépliant de la « journée d'Interaction lesbienne » 1988, par Françoise Guay et Lyne Levasseur. Courtoisie des Archives lesbiennes du Québec.

Pour l’édition de 1988, le jalon est « Culture, politique et ressources lesbiennes : où en sommes-nous ? ». Les ateliers donnés durant cette édition étaient d’ailleurs réunis autour de deux thèmes centraux, soit l’identité et l’appartenance.

Comme le bilan de cette édition l’indique, les objectifs principaux du groupe de travail étaient de refléter « les préoccupations du milieu des lesbiennes à partir de notre hystoire [sic] passée et présente, et de faire en sorte que ces journées forment un tout logique, en relation avec notre thème », mais encore :

« [De] faire un bilan politique, c’est-à-dire un constat, une analyse des intérêts des lesbiennes par rapport aux réseaux lesbiens (local, national et international) […] serait en quelque sorte faire la radiographie de la réalité lesbienne pour en évaluer l’importance et la volonté pour les lesbiennes de se regrouper entre lesbiennes de façon à consolider nos réseaux lesbiens (ressources, culture et luttes politiques). »

21 octobre 1989

Tract de la « journée d’Interaction lesbienne » 1989, par Danielle Boutet et Diane Trépanière. Courtoisie des Archives lesbiennes du Québec.

L’année 1989 ne porte pas de thématique particulière, mais elle tente tout de même de suivre le fil conducteur entre l’histoire passée des lesbiennes et l’histoire qui s’écrivait à l’époque, dans le but de définir la visibilité des lesbiennes dans la société :

« Continuellement, des événements publics mettent en lumière comment l’action des lesbiennes peut avoir un impact important, comment nous sommes à la fois agissantes… et invisibles; pensons à la Foire du livre féministe, à la lutte pour le droit à l’avortement. Nos actions portent, elles ne nous montrent pas. Un coup d’œil vers le passé, et c’est justement là la façon habituelle qu’ont les lesbiennes de s’inscrire dans l’histoire. Par choix ? Ou par concours de circonstances. […] Chose certaine, comme lesbiennes, nous avons un point de vue sur le monde. C’est à partir de notre position particulière que nous nous définissons un angle de vision, une pensée. C’est également à partir de cette position que nous choisissons d’agir. » — Tract de l'édition de 1989.

Le début des années 1990 est marqué par l’effritement des groupes et des espaces lesbiens. Il n’y aura donc pas de Journées d’Inter-Actions pour les années 1990 et 1991. De plus, l’École Gilford agonise sur le plan financier et ferme définitivement ses portes en 1993; le bâtiment sera par la suite transformé par la Ville de Montréal en unités d’habitation.

 

« Pourquoi l’absence de Journées de Visibilité Lesbienne pendant deux ans ? Le principal motif est la difficulté de trouver des organisatrices ayant suffisamment d’énergie à investir dans l’élaboration d’un événement de cette envergure. Faut-il se questionner ? […] Pourquoi d’anciennes organisatrices se sont-elles retrouvées si épuisées au terme de leur mandat, et ce, à un point tel qu’il n’y ait plus vraiment de relève pour l’organisation de nos événements. […] Peut-être est-ce dans l’agir que nous trouverons les solutions… au risque de voir Visibilité [sic] nous tirer sa révérence de façon définitive. »
Guylaine Lebrun
Revue Treize..!, no 9 (3), 1992, p. 5.

22, 24 et 25 octobre 1992

Tract de la « Journée d'interaction lesbienne » 1992. Courtoisie des Archives lesbiennes du Québec.

En 1992, on voit poindre à l’horizon un léger regain de vie pour la communauté lesbienne, avec notamment l’organisation de quelques événements dans le cadre des Journées d’Inter-Actions qui s’étaleront sur trois jours.

En revanche, on marche sur des œufs et les quelques tentatives de regroupements échoueront, emportant avec elles les espoirs et l’énergie de plusieurs lesbiennes. Ce sont donc les 22, 24 et 25 octobre qu’ont lieu les dernières activités de la formule initiale des Journées d’Inter-Actions Lesbiennes; elles sont divisées en trois lieux, soit l’École Gilford, le Bar Lilith et l’École Saint-Pierre-Claver.

Malgré l’absence de Journées d’Inter-Actions de 1992 à 2005, les lesbiennes continuent tout de même de se mobiliser afin d’atteindre le rêve d’un regroupement entre elles. En effet, elles sont présentes en 1994 aux consultations publiques sur la violence faite aux lesbiennes et aux gais tenues par la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse, qui donnera lieu au rapport De l’illégalité à l’égalité, publié en mai 1994.

Peu après, en mars 1996, les lesbiennes sont également au rendez-vous des États généraux de la communauté gaie et lesbienne du grand Montréal; au sein d’un atelier spécifiquement lesbien visant à faire le bilan des acquis et des besoins du moment, la décision sera prise de constituer un regroupement provincial de lesbiennes. C’est ainsi que sera créé le Réseau des lesbiennes du Québec.

8 mars 2005

Invitation au Colloque sur la visibilité lesbienne 2005, Gai Écoute.

Ce n’est qu’à partir de 2003 qu’est remis à l’ordre du jour l’organisation d’une Journée de visibilité lesbienne, alors que Gai Écoute (aujourd’hui Interligne) prend l’initiative de créer un comité de visibilité lesbienne, composé de diverses instances et de lesbiennes militantes, dans le but d’accroître la visibilité des lesbiennes dans la société.

Ce comité mettra sur pied plusieurs éditions des colloques sur la visibilité lesbienne, dont le premier a lieu le 8 mars 2005, à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes. C’est sous le thème « Les lesbiennes sortent ! » que le colloque se déroule, en partenariat avec la Fédération des femmes du Québec, Egale Canada, le Réseau des lesbiennes du Québec, la revue Treize..! et l’Association des mères lesbiennes du Québec (aujourd’hui fusionnée à la Coalition des familles LGBT).

2 mars 2006

Affiche du colloque sur la visibilité lesbienne de Gai Écoute, 2006.

Gai Écoute (Interligne) assurera donc majoritairement l’organisation des JVL, en alternance ou conjointement avec le GRIS-Montréal, jusqu’à la fin des années 2000, sauf exception en 2007, où ce sera strictement sous l’égide du GRIS-Montréal.

Le 2 mars 2006, c'est sous le thème Être visible, hier et aujourd'hui qu'est organisé le colloque sur la visibilité lesbienne de Gai Écoute (Interligne) en collaboration avec Egale Canada, la Fédération des femmes du Québec, Treize, Vidé-Elle, l’Association des Mères Lesbiennes (aujourd'hui regroupée sous la Coalition des familles LGBT+) et le Réseau des lesbiennes du Québec (RLQ) à la Sala Rossa, 4848, boul. Saint-Laurent à Montréal.

20-21 octobre 2006

Invitation à la Journée de visibilité lesbienne du Réseau des lesbiennes du Québec, octobre 2006.

Le Réseau des lesbiennes du Québec organisera quelques Journées de visibilité lesbienne indépendantes, tandis que les JVL de Gai Écoute (Interligne) et du GRIS-Montréal se déroulent en parallèle, à des dates différentes.

En 2006, c’est dans l’optique d’une continuité des Journées d’Inter-Actions Lesbiennes que le RLQ organise sa Journée visibilité lesbienne au Y des femmes (YCWA) sous la thématique « Les...Biennes se découvrent et se retrouvent 10 ans plus tard », les 20 et 21 octobre, en clin d'œil à l'association « Les Biennes », responsables des premiers événements de visibilité lesbienne. Le RLQ participera également à la JVL plus « officielle », organisée par Gai Écoute (Interligne) la même année, soit le 2 mars 2006, à titre de partenaire.

Le RLQ en profitera également pour fêter son 10e anniversaire de constitution, par la tenue du spectacle « Les lesbiennes sont partout, mais nulle part dans l’hystoire [sic] ».

8 mars 2007

Création libre d'une affiche de la Journée de visibilité lesbienne 2007, par Leila Belkouch, mars 2022.

Le 8 mars 2007, c'est sous le thème Visibilité lesbienne qu'est organisé le Colloque sur la visibilité lesbienne, alors que par les années précédentes, l’organisme Gai Écoute (Interligne) organisait ce colloque, exceptionnellement en 2007, c'est le GRIS-Montréal qui en prenait la relève. D'ailleurs, cette édition, tenue au bar lesbien Le Drugstore, fera office d'événement de lancement du numéro 64 de la revue Treize. Le Colloque du 8 mars 2007 sera également la première édition bilingue de l'événement, tentant ainsi de rejoindre le plus de lesbiennes possibles.

8 mars 2008

Invitation à la table-ronde « La place des lesbiennes dans les médias » du GRIS-Montréal et de Gai Écoute, 2008. Courtoisie du GRIS-Montréal.

Le 8 mars 2008, c'est sous le thème Fortes, fières, influentes et plurielles : La place des lesbiennes dans les médias qu'est organisé le Colloque sur la visibilité lesbienne par Gai Écoute (Interligne) et le GRIS-Montréal au Centre Saint-Pierre.

C'est à l'édition du 8 mars 2008, selon l'initiative de Gai Écoute (Interligne) que sera remis pour la première fois, le Prix contribution à la visibilité des lesbiennes, créé en 2007. Il sera décerné à Monik Audet pour son implication, au sein de la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse, à la lutte contre la discrimination envers les lesbiennes dans leur milieu de travail, soulignant également sa collaboration à l’élaboration du rapport De l’égalité juridique à l’égalité sociale: Vers une stratégie nationale de lutte contre l’homophobie, publié en mars de l’année précédente.

« Par cette initiative [Gai Écoute], souhaite faire la promotion de modèles positifs et inspirants, tant pour les lesbiennes que pour le milieu du travail, et encourager les lesbiennes à être plus visibles et à prendre leur place au sein de la société québécoise. »
Gai Écoute
Communiqué, « Le prix de visibilité lesbienne remis par Gai Écoute », mars 2007.

8 novembre 2008

Invitation à la Journée de visibilité lesbienne du RLQ, novembre 2008.

Le RLQ organise sa propre JVL pour une seconde fois en 2008, indépendante de celle organisée par Gai Écoute (Interligne) et du GRIS-Montréal.

Elle se déroule le 8 novembre au Centre des loisirs Sacré-Cœur avec la diffusion de la vidéo Être lesbienne, alors que la JVL « officielle » de Gai Écoute (Interligne) et GRIS-Montréal se déroulait le 8 mars de la même année.

8 mars 2009

Flyer du colloque sur la visibilité lesbienne 2009 de Gai Écoute, par Nancy Gagnon.

Le 8 mars 2009, c'est sous le thème De l'oppression à la reconnaissance: les communautés ethnoculturelles et autochtones qu'est organisé le dernier colloque sur la visibilité lesbienne assuré par Gai Écoute (Interligne) en collaboration avec la Fédération des femmes du Québec, le Réseau des lesbiennes du Québec (RLQ), Multimondo, le magazine Être, le magazine 2B, l’ensemble vocal les Nanas, le magazine Femmes Entre Elles et RG magazine au Cégep Maisonneuve.

Cette même année, le Prix contribution à la visibilité des lesbiennes sera décerné à Laura Yaros pour ses 36 années de militantisme au sein de la communauté lesbienne, son implication dans les Journées d’Inter-Actions Lesbiennes et à l’École Gilford, ainsi que pour son parcours inspirant en tant que femme juive et lesbienne.

Plusieurs invités prirent la parole, dont le journaliste Denis-Daniel Boullé, pour discuter des problématiques des lesbiennes face à l’immigration, au statut de réfugiée et à leur intégration dans leur société d’accueil.

2 octobre 2010

Affiche de la Journée de visibilité lesbienne 2010. Courtoisie du Centre de solidarité lesbienne.

En 2010, les lesbiennes désirent revenir aux sources et planifier l’événement en octobre.

Exceptionnellement, cette même année, le comité de visibilité lesbienne de Gai Écoute (Interligne) n’organise pas de JVL. C’est plutôt en partenariat que le RLQ, le Centre de solidarité lesbienne (CSL), la Coalition des familles homoparentales (aujourd’hui la Coalition des familles LGBT), la revue Treize..! et la Fédération des femmes du Québec (FFQ) que s'organise la Journée de visibilité lesbienne du 2 octobre 2010, sous le thème « À quoi rêvent les lesbiennes ? Quelle est leur vision d’une utopie lesbienne ? ».

Les éditions subséquentes se passeront majoritairement sous la responsabilité du Centre de solidarité lesbienne (CSL), parfois seul (notamment pour l’édition de 2011) et à d’autres moments en partenariat avec le GRIS-Montréal ou Lez Spread The Word (pour les éditions de 2012 à 2014).

« Les organisations lesbiennes ont préféré placer la journée en octobre afin de se réapproprier leur histoire et s’offrir une journée en dehors des activités liées au 8 mars. En effet, pour nous, la Journée internationale des femmes [sic] est celle de l’ensemble du mouvement des femmes, dans toute sa diversité. C’est pourquoi, à l’occasion du 8 mars, nous préférons inviter les lesbiennes à appuyer les revendications du mouvement des femmes et à participer aux diverses activités organisées ce jour-là. »
Mona Greenbaum, Diane Heffernan, Laure Neuville, Karol O’Brien et Alexandra Pierre
Communiqué sur la Journée de visibilité lesbienne publié dans la revue Femmes Entre-Elles, no 95-96, juin-juillet 2010, 40.

1er octobre 2011

Affiche de la Journée de visibilité lesbienne 2011. Courtoisie du Centre de solidarité lesbienne.

Le 1er octobre 2011, c'est sous le thème Lesbienne… tolérée ou acceptée? que le Centre de solidarité lesbienne (CSL) assure à lui seul la Journée de visibilité lesbienne, à la Maison des Familles de Mercier-Est, au 700 rue Georges Bizet, à Montréal.

6 octobre 2012

Affiche de la Journée de visibilité lesbienne 2012. Courtoisie du Centre de solidarité lesbienne.

Le 6 octobre 2012, c'est sous le thème Fière de prendre sa place que le Centre de solidarité lesbienne (CSL), aux côtés du GRIS-Montréal et de Lez Spread The Word, organise la Journée de visibilité lesbienne au Centre Lajeunesse et au Royal Phoenix pour un after party.

Plusieurs personnalités de la sphère publique québécoise y assisteront pour y parler de l'importance de prendre sa place en tant que lesbienne dans les sphères de la politique, du cinéma et des affaires, dont Manon Massé, Chloé Robichaud, Myriam Fougère, Martine Roy, Val Desjardins et d'autres.

5 octobre 2013

Affiche de la Journée de visibilité lesbienne, 2013. Courtoisie du Centre de solidarité lesbienne.

Le 5 octobre 2013, c'est sous le thème D’une génération à l’autre que se déroule la Journée de visibilité lesbienne organisée par le Centre de solidarité lesbienne (CSL), le GRIS-Montréal et Lez Elles au Centre Saint-Pierre et au bar lesbien le Drugstore (after party).

4 octobre 2014

Affiche de la Journée de visibilité lesbienne, 2014. Courtoisie du Centre de solidarité lesbienne.

Le 4 octobre 2014, c'est sous le thème Diversifiée au féminin que se déroule la Journée de visibilité lesbienne assurée par le Centre de solidarité lesbienne (CSL) et le GRIS-Montréal à la Cinémathèque québécoise. La journée est animée par Monik Audet, récipiendaire du prix de visibilité lesbienne de 2008. On remarque pour cette édition, une baisse quant à la participation des lesbiennes à l'événement, il n'y aurait eu que 75 personnes participantes à la journée.

Conséquemment, les organisateur·rices de la Journée de visibilité lesbienne décident de ne pas tenir d'événement pour l'année suivante (2015) et s'investiront plutôt à réfléchir sur la forme que devrait avoir la prochaine édition, déjà prévue pour mai 2016, afin de s'assurer de son succès.

14 mai 2016

Tract de la Journée de visibilité lesbienne, 2016.

Dès 2016, le RLQ reviendra aux commandes de la Journée de visibilité lesbienne en collaboration avec le Centre de solidarité lesbienne, et ce, jusqu’à ce que le RLQ prenne exclusivement la relève en 2019 avec une nouvelle formule rehaussée d’une porte-parole et de la remise de nouveaux prix : Visibilité et Hommage, puis éventuellement Militantisme.

Le 14 mai 2016, la Journée de visibilité lesbienne se tient une seconde fois à l’Écomusée du Fier Monde sous le thème interrogateur Qui suis-je?, et est organisée par le Réseau des lesbiennes du Québec (RLQ) et le Centre de solidarité lesbienne (CSL).

Visant l’inclusion de toutes les réalités lesbiennes, le thème Qui suis-je? visait à discuter de: « La multiplication des étiquettes sexuelles [qui] suscitent plusieurs débats et [tendent] à diviser notre communauté. Nous avons à cœur d’être plus inclusives pour les femmes qui aiment les femmes et ainsi de rallier le plus de personnes possible ».

Pour l'occasion, un miniguide terminologique sur la diversité sexuelle est lancé par les responsables de l'événement et Fierté Montréal devient l'un des partenaires de l'événement.

13 mai 2017

Tract de la Journée de visibilité lesbienne, 2017.

Le 13 mai 2017, c'est sous le thème Mythes ou réalités?, toujours à l’Écomusée du Fier Monde, que le Centre de solidarité lesbienne (CSL) et le Réseau des lesbiennes du Québec (RLQ) assurent la Journée de visibilité lesbienne.

6 mai 2018

Identification visuelle de la Journée de visibilité lesbienne 2018.

Enfin, pour une dernière année, l'édition de la JVL du 6 mai 2018, est organisée conjointement par le Réseau des lesbiennes du Québec (RLQ) et le Centre de solidarité lesbienne (CSL), sous le thème Annales Lesbiennes à l'Écomusée du Fier Monde.

1er juin 2019

Identification visuelle de la Journée de visibilité lesbienne 2019, par Heather Lynn.

En 2019, la JVL se déroule le premier samedi de juin et est exclusivement organisée par le Réseau des lesbiennes du Québec (RLQ). Elle a lieu au centre culturel Never Apart à Montréal, avec l’apport financier de la Banque TD et des partenaires promotionnels comme Lez Spread the Word (LSTW), la librairie féministe l'Euguélionne et le Centre de solidarité lesbienne (CSL).

En plus de présenter des conférences et des activités, sans oublier la tenue de kiosques, le RLQ désire souligner l’apport, l’implication et le travail de personnalités importantes par le biais d’une reprise de la remise des prix JVL.
La journaliste Judith Lussier y reçoit le prix Visibilité lesbienne alors que Line Chamberland, anciennement titulaire de la Chaire de recherche sur l’homophobie (aujourd’hui la Chaire de recherche sur la diversité sexuelle et la pluralité des genres) et professeure à l’UQAM, reçoit le prix Hommage, pour l’ensemble de sa carrière.

L’édition 2019 marque aussi la venue d’une nouvelle formule, avec une porte-parole pour l’événement, soit l’auteure-compositrice-interprète québécoise Safia Nolin. Le fait de devenir visible, par cette journée, lui vaudra d’ailleurs nombre de commentaires lesbophobes.

« C’était dur à l’époque, et ça continue de l’être aujourd’hui. (...) Juste le titre m’attire : parce qu’on manque de visibilité. C’est une étiquette qui n’est pas évidente pour tout le monde à porter (…) [L’étiquette lesbienne], moi, ça m’a pris des années à la porter… »
Safia Nolin
« Journée de visibilité lesbienne : Safia Nolin, fière porte-parole », La Presse,‎ 30 mai 2019.

6-7 juin 2020

Identification visuelle de la Journée de visibilité lesbienne 2020, par Heather Lynn.

Puis, en 2020, en raison de la pandémie qui empêche les rassemblements en présentiel, le Réseau des lesbiennes du Québec décide tout de même de maintenir la Journée de visibilité lesbienne, en offrant une programmation en ligne. L’artiste Safia Nolin se joint à l’événement pour une deuxième année consécutive à titre de porte-parole. Les partenaires de la JVL virtuelle sont la Banque TD et le Never Apart.

Les prix JVL sont également maintenus et remis à G L O W Z I (Visibilité) et Manon Massé (Hommage). Cela dit, ce n’est pas une journée de célébration, mais bien deux, qui prennent place le premier week-end de juin. De plus, cette édition est marquée par la création d’un Zine : portraits 2020, un ouvrage papier présentant des portraits inspirants de personalités lesbo-queer québécoises, ainsi qu’un historique des Journées de visibilité lesbienne.

5-6 juin 2021

Invitation à la Journée de visibilité lesbienne 2021, par Heather Lynn.

En 2021, en raison de la pandémie de COVID-19 qui perdure, la formule en ligne se maintient avec la mannequin de renommée internationale Ève Salvail, qui fait office de porte-parole. Le prix Hommage est décerné à Diane Obomsawin et le prix Visibilité à Katherine Levac. La publication du Zine : portraits 2021, de cette édition s’attachera à promouvoir les portraits de 30 personnes lesbo-queers vivant dans les 17 régions du Québec.

23 avril 2022

Identification visuelle de la campagne « Invisibiliser c'est discriminer », Journée de visibilité lesbienne 2022, par Bête féroce.

En 2022, le Réseau des lesbiennes du Québec (RLQ) décide de tenir l’événement à l'Idéal bar & contenus, le 23 avril, concordant ainsi avec l’organisation des Journées de visibilité lesbienne ayant lieu dans plusieurs pays durant la quatrième semaine d'avril. La JVL de cette édition se veut plus grandiose et tente de faire écho aux lesbiennes outre-mer, en raison de son 40ᵉ anniversaire de constitution.

Pour l'occasion, une campagne intitulée Invisibiliser c'est discriminer est lancée afin d'encourager la visibilité lesbienne, mais aussi la dénonciation d'actes lesbophobes, par la tenue d'une campagne d’affichage sauvage et la création d'un site web. Enfin, le RLQ prendra l'initiative d'illuminer le stade olympique aux couleurs du drapeau lesbien pour cette même journée.

Identification visuelle de la Journée de visibilité lesbienne 2022, par Bête féroce.

La porte-parole de l’événement est l’humoriste Coco Béliveau et les récipiendaires des prix sont Nicole Brossard (Hommage), Sarahmée (Visibilité) et Johanne Coulombe (Militantisme). Le prix Militantisme, une nouveauté en 2022, est créé en hommage à sa récipiendaire, Johanne Coulombe, décédée le 22 juillet 2021. Militante investie au sein de la cause lesbienne depuis 1984, Johanne Coulombe s’est impliquée notamment au sein du collectif Amazones d’hier, lesbiennes d’aujourd’hui, au conseil d’administration du RLQ et aux Éditions sans fin, qu’elle a cofondées avec Dominique Bourque en 2014.

22 avril 2023

Mélodie Noël-Rousseau et Geneviève Labelle pour le magazine Fugues, avril 2023, par Magali Eysseric.

En 2023, le Réseau des lesbiennes du Québec se dote d'une seconde campagne intitulée Nommer pour exister, dans le but d'inciter les organismes et les populations à fêter la visibilité lesbienne à travers le Québec.

La Journée de visibilité lesbienne se tient au Bain Mathieu avec les porte-paroles Mélodie Noël Rousseau et Geneviève Labelle, aussi connues sous leur persona de drag kings : Rock Bière et RV Métal, pour cette occasion, elles feront la couverture du magazine Fugues et deviendront le premier couple lesbien à le faire.

Identification visuelle de la campagne « Nommer pour exister », Journée de visibilité lesbienne 2023, par Bête féroce.

Les récipiendaires des prix sont Monik Audet (Hommage), la Grande cheffe Kahsennenhawe Sky-Deer (Visibilité) et Michelle Douglas avec Martine Roy (Militantisme).

Enfin, avec l'idée de retourner aux sources des Journées d'Inter-Actions qui se clôturaient par des fêtes dansantes, les panels de la JVL de 2023 se succèdent d'un dance party avec les organisations lesbiennes ElleLui, LSTW, The L Nights, et Queen & Queer.

27 avril 2024

Identification visuelle de la campagne « Habiter l'espace », Journée de visibilité lesbienne 2024, par Bête féroce.

Pour l'édition 2024, le Réseau des lesbiennes du Québec lance sa campagne Habiter l'espace, qui invite notamment les municipalités du Québec à adopter une motion visant à souligner la Journée de visibilité lesbienne.

Les portes paroles de l'événement sont pour une seconde année Mélodie Noël Rousseau et Geneviève Labelle, aussi connues sous leur persona de drag kings : Rock Bière et RV Métal. Les récipiendaires des prix de l'édition 2024 sont Mona Greenbaum (Hommage), Caroline Deschênes (Visibilité) et Jade Almeida (Militantisme).

L'événement se déroule une fois de plus au Bain Mathieu, avec Alice Coffin, comme invitée spéciale. Les festivités se terminent par une soirée dansante organisée par les organisations lesbiennes Sweet Like Honey, BLUSH, the L Nights et LSTW.