Toutes pour elles!

Manifestation contre les mesures d’austérité des libéraux, 2 avril 2015, tiré du Facebook du RLQ.

2015

Toutes pour elles!

Manifestation pour le financement des organismes communautaires, 3 novembre 2015, tiré du Facebook du RLQ.

C’est en 2015 que le Réseau des Lesbiennes du Québec (RLQ/QLN) lance un appel de textes en vue de la publication de son tout premier recueil : Éphémères, cette femme qui me…. Cette initiative lance un nouveau projet de publications faites par et pour les communautés lesbiennes afin de leur donner une voix ainsi qu’un espace d’expression. Ce projet est mené conjointement à des ateliers de rédaction littéraire afin de favoriser les femmes dans leurs aptitudes à s’exprimer via l’écriture :
« Ce projet (…) vise à encourager les auteures lesbiennes en devenir à finaliser leurs œuvres pour les publier et ensuite les promouvoir auprès d’un lectorat cible. Il s’adresse à toute lesbienne désirant publier ses écrits, ses romans ou ses nouvelles et qui souhaiterait obtenir des outils et des conseils en vue d’une autopublication. » – Rapport annuel du RLQ 2015-2016.

Pascale Labelle peignant à l’extérieur devant public © Céline Gélinas, 31 juillet 2015.

Atelier de pancartes du RLQ © Céline Gélinas, 31 juillet 2015.

À l’occasion de la Saint-Valentin, le RLQ participe avec des artistes montréalaises à une activité de création et de vente de cartes de souhaits et d’affiches sous le thème « Same Love », au bar Notre Dame Des Quilles. Cette activité a pour but de contrer les fêtes de la Saint-Valentin, médiatisées de façon hétéronormative. Plus tard au cours de l’année, des ateliers de pancartes sont réalisés dans le cadre de la manifestation d’art public Aires Libres, où des artistes créent des toiles à l’extérieur devant public. C’est en cette occasion que l’artiste peintre Pascale Labelle réalise une œuvre qui sera tirée et dont les fonds iront aux bénéfices du RLQ.

Au niveau de son implication politique, le RLQ rencontre les candidat·es de la circonscription Laurier-Sainte-Marie avec le Conseil québécois LGBT (CQ LGBT) et le Centre communautaire LGBTQ+ de Montréal (CC LGBTQ+) sur les enjeux spécifiques aux personnes LGBTQ+. Le RLQ participe également à deux manifestations dans l’année. La première est contre les mesures d’austérité des libéraux réunissant plus de 30 000 personnes (Selon l’article « Plus de 30 000 personnes manifestent à Montréal » du Journal de Montréal, 2 avril 2015.) au Square Victoria, et la seconde, en soutien à la grève des organisations communautaires sous-financées par ce même régime austère, réunissant près de 300 groupes communautaires (Selon l’article « 300 groupes communautaires veulent rencontrer Couillard », du Journal de Montréal, 3 novembre 2015) devant le bureau du premier ministre du Québec Philippe Couillard

Cette même année, le RLQ siège au comité-conseil du Regroupement québécois des centres d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuelle (RQCALACS) pour favoriser le réseautage en vue des consultations sur le renouvellement du plan d’action gouvernemental en matière d’agressions sexuelles. Cette implication a comme objectif de prioriser collectivement des mesures spécifiques pour les femmes vivant avec un handicap, les femmes de la diversité sexuelle, les femmes racisées, les femmes immigrantes et réfugiées ainsi que pour les femmes autochtones.

Le deuxième volet du comité consiste à offrir des conseils et des orientations pour l’élaboration d’une formation portant sur la défense des droits, l’inclusion et l’accessibilité des Centres d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuelle (CALACS – RQCALACS) à l’aide d’une approche intersectionnelle sous l’appellation : « Une pour toutes et toutes pour ELLES! ».

Tract pour l’événement de câlins-lesbiens du 27 août 2015.

Pour donner suite au mouvement #agressionnondénoncée, le RLQ participe au Forum itinérant en matière d’agression sexuelle mis sur pied par la ministre responsable de la Condition féminine Stéphanie Vallée afin d’y faire une présentation sur la lesbophobie ainsi que sur la violence entre femmes :

« La lesbophobie, (…) est encore malheureusement bien présente dans notre société. Celle-ci se manifeste, entre autres, dans les préjugés et les attitudes envers les femmes qui transgressent les normes de genre et apparaissent plus « masculines » aux yeux de la société. (…)  Les femmes qui ont une présentation de genre différente sont un groupe particulièrement vulnérable à des agressions à caractère sexuel qui peuvent être qualifiées de « viol correctif » (…) ayant pour but de leur démontrer ce qu’est « une vraie femme » et de corriger l’orientation sexuelle perçue. Il faut adresser ce phénomène et l’encadrer avec des mesures particulières dans le cadre des agressions et les femmes qui les subissent diffèrent des mesures conventionnelles mises en place. » – Rapport annuel du RLQ 2015-2016.

En ce qui concerne son implication auprès des lesbiennes aînées, le RLQ participe au comité conseil de la recherche portant sur les expériences des aîné.es gais et lesbiennes en lien avec la participation sociale et sur les facteurs qui peuvent limiter ou faciliter leur participation, afin d’y développer un outil d’intervention favorisant la participation des principaux acteurs et actrices. Cette recherche est réalisée par la doctorante en sexologie de l’UQÀM Julie Beauchamp et est publiée en 2018.

En ce qui concerne les festivités de Fierté Montréal, le RLQ organise en collaboration avec le Centre de solidarité lesbienne (CSL) un brunch pour femmes de la diversité sexuelle. Le RLQ organise également une activité de « câlins-lesbiens » pour combattre la lesbophobie, et coanime le Gala du 25e anniversaire d’Équipe Montréal.

Dyke March du RLQ/Fierté : « Fières : La marche officielle des lesbiennes et allié·es » ©André Querry, 13 août 2015.

Enfin, un des événements majeurs pour le RLQ en cette année 2015 est sans conteste son implication dans l’organisation de la Dyke March de Montréal, avec Fierté Montréal, le 13 août. Cette première édition pour le RLQ est abordée sous le thème « Fières : La marche officielle des lesbiennes et allié·es. ». Il est important de noter que le contingent originel et autonome de la Dyke March a aussi célébré sa propre Dyke March le 7 août de la même année, fidèle à sa formule non-mixte qualifiée de plus grassroot (Selon le terme employé par les organisatrices dans cette entrevue de LSTW : https://lezspreadtheword.com/la-dyke-march-le-diy-lesbien-a-lhonneur/) et sans la participation d’institutions.

Guide des Dykes Marchs : 2 marches, 2 visions, via la page Facebook du RLQ, 31 juillet 2015.