Envers et contre tout

Dépliant promotionnel des États généraux du 3 et 4 septembre 2004.

2004

Envers et contre tout

À l’occasion du 10e anniversaire du rapport de consultation de la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse (CDPDJ) sur la violence et la discrimination envers les gais et les lesbiennes, intitulé « De l’illégalité à l’égalité », la Table de concertation des lesbiennes et des gais du Québec (TCLGQ, aujourd’hui le CQ LGBT) tient une seconde édition des États généraux des communautés LGBT du Québec sous le thème « De l’égalité juridique à l’égalité sociale ». Cette édition a pour but de faire un retour sur les recommandations formulées lors du colloque national Nos communautés en marche, tenu en 2000.

« Il est des plus pertinent et des plus important de faire le point sur l’état de nos communautés et de se demander si nos énergies ne devraient pas, à partir d’aujourd’hui, se transposer sur le plan social. En effet, c’est une chose d’atteindre une égalité de droit sur papier, s’en est une tout autre de parvenir à une égalité de fait dans la vie de tous les jours. » – Présentation des États généraux, par le comité organisateur des États généraux, septembre 2004.

Ces États généraux inspirent d’ailleurs les réflexions du Groupe de travail mixte contre l’homophobie, créé le 2 juin à l’occasion de la deuxième Journée de lutte contre l’homophobie, (aujourd’hui nommée la Journée internationale contre l’homophobie et la transphobie) par Michèle Courchesne, ministre des Relations avec les citoyens et de l’Immigration, (aujourd’hui renommé ministère à l’Immigration, à la Francisation et à l’Intégration). Le Groupe de travail passe ensuite sous la responsabilité du ministre de la Justice, Yvon Marcoux, pour finir sous l’égide de la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse (CDPDJ) en 2005.

Au total, ce sont huit ministères, un organisme public, douze organismes des communautés LGBTQ+ et deux chercheur·es universitaires (Rapport de consultation du Groupe de travail mixte contre l’homophobie « De l’égalité juridique à l’égalité sociale : vers une stratégie nationale de lutte contre l’homophobie », publié en mars 2007, p.8.) qui forment le Groupe de travail mixte contre l’homophobie mandaté pour élaborer la future stratégie de lutte contre l’homophobie à travers la production d’un rapport de consultation reprenant la thématique des États généraux, « De l’égalité juridique à l’égalité sociale : vers une stratégie nationale de lutte contre l’homophobie ». Ce rapport est rendu public en mars 2007.

Le Réseau des Lesbiennes du Québec (RLQ/QLN) siège d’ailleurs à plusieurs reprises sur des comités du Groupe de travail mixte contre l’homophobie, dont celui du soutien aux communautés LGBT, celui de la santé et des services sociaux, de la famille, de la jeunesse, des aîné.es et enfin celui de la condition féminine. De plus, le RLQ tient durant ces États généraux un atelier intitulé « Invisibilité lesbienne et la lesbophobie : exister envers et contre tout », accompagné de la Table de concertation des lesbiennes et des gais du Québec (TCLGQ, aujourd’hui le CQ LGBT) et du Groupe d’Intervention en Violence Conjugale chez les Lesbiennes (GIVCL, aujourd’hui le Centre de solidarité lesbienne).

Cahier de programmation des États généraux des communautés LGBT du Québec, les 3 et 4 septembre 2004, par la Table de concertation des lesbiennes et des gais du Québec (TCLGQ), 2004.

« Systématiquement passées sous silence, les lesbiennes ont tenté d’exister envers et contre tout. Par exemple, au Québec nous avons maintenant la Journée nationale de lutte contre l’homophobie, mais le terme homophobie ne décrit pas complètement les expériences lesbiennes car il n’inclut pas le sexisme que les lesbiennes subissent. Pourrait-on inclure la lesbophobie qui s’adresse spécifiquement à l’oppression vécue par les lesbiennes? » – Tiré du descriptif de l’atelier « Invisibilité lesbienne et la lesbophobie : exister envers et contre tout », 2004.